Le dernier Autofestival, qui s’est tenu entre le 23 janvier et le 3 février 2023, était le premier du genre d’après crise sanitaire. Malgré un contexte économique et énergétique toujours aussi tendu, nous avons tenté de décrypter les tendances du marché automobile national en attendant d’avoir un bilan chiffré.
Le principal constat est que la fréquentation globale a été plutôt timide avec moins de visites que par le passé dans les concessions automobiles du pays. L’acte d’achat semble également en net recul, les clients hésitant à franchir le pas.
Comment expliquer cette situation ? Nous avons listé quelques raisons potentielles :
- Le budget des ménages étant alourdi par la hausse générale des prix, fortement liée à celle de l’énergie, l’achat « coup de cœur » s’est fait plus rare…
- Une hausse des prix des véhicules approchant les 20 % par rapports à 2021.
- Des délais de livraison dont l’attente dépasse souvent un an.
- Le changement de fiscalité prévu en 2025 pour l’avantage en nature des véhicules de société.
- La fin des primes pour les véhicules hybrides plug-in et l’incertitudes de celles des véhicules électriques, qui devraient s’arrêter le 31 mars 2024.
- La transition technologique vers des véhicules 100 % électriques, que l’Europe veut atteindre en 2035.
- Des gammes de modèles complétement chamboulées chez certains constructeurs en raison de la transition forcée vers les véhicules électriques.
- Les messages contradictoires de la part des médias et des politiciens sur l’avenir de l’automobile.
- Les problèmes de mobilité croissants sans solution concrète de la part des pouvoirs publics.
Ces quelques éléments traduisent la confusion qui règne chez de l’acheteur moyen, littéralement perdu dans le labyrinthe du marché automobile actuel, qui ressemble à un véritable parcours du combattant.
Malheureusement, nous devons faire face à la réalité : la magie associée à l’achat de notre prochaine voiture a disparu en même temps que l’émotion qui y était associée. Il n’y a pas si longtemps, la voiture était l’objet de rêves et de convoitises…. belle, bruyante et parfois intimidante, elle était admirée comme un objet de désir.
Aujourd’hui, grâce à l’insistance sur ses risques pour l’environnement et la santé publique, elle est devenue un simple objet de consommation, pire, on la considère coupable de nombreux maux, comme le changement climatique. Il n’est donc pas étonnant que les ventes de voitures soient en baisse, c’est la traduction du malaise global des automobilistes.
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