BMW présente son X5 Hydrogen à Luxembourg

À la Rockhal, BMW a choisi de présenter à la presse spécialisée trois exemplaires de la centaine de BMW X5 à hydrogène. Il ne s’agit pas d’un nouveau modèle disponible à la vente, mais d’un prototype de développement destiné à des tests grandeur nature à travers le monde. Ce X5 neutre en carbone n’en est pas moins un véhicule très abouti, comme nous avons pu le constater lors d’un bref parcours.

Comment ça marche ?

Le X5 hydrogène est basé sur la technologie utilisée par Toyota et Hyundai dans leurs Mirai et Nexo respectivement. En clair, l’hydrogène – stocké dans des réservoirs à une pression de 700 bars – alimente une pile à combustible qui le transforme en électricité et en vapeur d’eau sans rejeter d’émissions polluantes ! L’électricité ainsi produite est envoyée au moteur électrique (puisqu’un FCEV est un véhicule électrique) qui sert de générateur lors des décélérations, d’où la présence d’une batterie de petite capacité qui joue le rôle de « tampon énergétique ».

Conduite souple et silencieuse

Il est impossible de dire que ce X5 fonctionne à l’hydrogène. Il se comporte exactement comme une voiture électrique et il est très abouti en termes de conduite et de finition. Sa conduite ressemble à un X5 entièrement électrique, ce qu’il est, sauf que la réserve d’énergie est stockée sous forme de gaz en lieu et place de la grande batterie traditionnelle située sous le plancher.

Mieux que l’électrique ?

C’est la question que tout le monde se pose, et la réponse est à la fois positive et négative… Les avantages de cette technologie par rapport aux voitures électriques à batterie sont nombreux, comme une grande autonomie qui n’est guère affectée par la température extérieure, mais surtout la possibilité de faire le plein en moins de 5 minutes. À condition de trouver une station de ravitaillement en hydrogène, et c’est là que le bât blesse, car la première et unique station de ravitaillement en hydrogène n’ouvrira ses portes dans notre pays qu’en juin de cette année. L’autre souci, c’est que pour avoir du sens, l’hydrogène utilisé doit être sans carbone (on parle alors d' »hydrogène vert ») et obtenu par le processus d’électrolyse, qui nécessite beaucoup d’énergie renouvelable.

Pour ou contre ?

Ses opposants font valoir que son efficacité globale est moins avantageuse que celle des voitures électriques à batterie, mais c’est oublier que l’énergie solaire est disponible sans limite dans de nombreuses régions du monde. Il suffirait donc de transporter cet hydrogène vert par tanker là où il est nécessaire, ce qui pourrait être envisagé dans la prochaine décennie. A cela s’ajoute la piste des carburants synthétiques qui utilisent eux aussi ce type d’hydrogène et de conclure qu’il est très probable que cette filière va se mettre en place maintenant que l’Europe a donné son feu vert pour les véhicules à moteur thermique fonctionnant avec un carburant neutre en CO2.

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